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La coopération internationale agricole
8 avril 2013

L'agroforesterie, espoir d'une agriculture durable

agroforesterie1

 L'agroforesterie est une coutume pratiquée depuis longtemps par de nombreux peuples du monde. C'est souvent la seule solution de développement pour les zones rurales des pays du Sud car elle permet d'augmenter les rendements sans épuiser la terre, de maintenir les sols et de protéger la forêt. L’agroforesterie peut être considérée comme un modèle prometteur d’agriculture durable, sous réserve d’en mieux comprendre et maîtriser les facteurs de production.

 La coopération internationale pour le développement de la foresterie s'est développée après la seconde guerre mondiale, dans les années 50, avec le Programme des Nations Unies, qui incluait des projets forestiers dans ses activités. Cela était adressé surtout aux pays qui sortaient du colonialisme. Des experts résidents menaient une enquête sur les ressources naturelles déterminant le potentiel d'investissement. Des plantations ont été créées, dans l'objectif de compenser et d'éviter la destruction des forêts naturelles. La formation et les bourses sont des éléments essentiels de l'assistance technique. De nombreux instituts nationaux d'éducation, de formation et de recherche forestière ont vu le jour pour la coopération internationale pour le développement.

 Les différentes manifestations internationales témoignent de l'évolution des conceptions professionnelles. Dans les années 50 et 60, la "solution" envisagée était l'industrialisation rapide, tandis que dans les années 70 la valeur du développement rural a été reconnue. Les résolutions émergentes ont eu une influence considérable sur le développement forestier. Progressivement, le développement s'est axé sur les besoins de la population locale et sur la conservation et la gestion durable de la forêt. Les projets forestiers adoptent une approche pluridisciplinaire à la lutte contre la pauvreté et l'exode rural.

 La dimension de l'environnement, fondamentale dans l'aménagement forestier scientifique, a été inclus récemment dans les programmes forestiers. Ils visent désormais à instaurer un équilibre approprié entre l'aménagement de l'environnement et le développement économique. La foresterie en zone aride, la lutte contre la désertification, la conservation, l'aménagement des ressources de la faune sauvage, la création de forêts cultivées... Des initiatives qui ont sensibilisé l'opinion publique à l'importance de la forêt pour l'amélioration de l'environnement, de l'emploi et du revenu locaux. La transition de certains pays vers une économie de marché et la demande qui l'accompagne marquent la coopération internationale. Elle est concentrée sur des questions prioritaires comme la réforme politique du secteur forestier et des industries forestières.

 L'agroforesterie est pratiquée de manière ancestrale en Amazonie allant des cultures itinérantes sous couvert forestier aux cultures intercalaires ou itinérantes. Elle permet une production régulière, mieux abritée des UV, des pathogènes, avec un minimum d'érosion des sols, en bénéficiant du microclimat beaucoup plus stable. Les communautés locales produisent ainsi le manioc, et de nombreuses graines, fruits, légumes, fibres, feuilles et fleurs, médicaments, résines, fourrages, bois de feu et d'œuvre. L'agroforesterie est très adaptée aux systèmes de gestion collective qui existent encore dans certains pays du sud. Le cacao, le thé, le café,la vanille et la plupart des productions tropicales s'y prêtent. Les systèmes agroforestiers représentent aujourd'hui une des formes possibles d'une agriculture conciliant la production durable et le respect de l'environnement.

 

 L’AIRD, Agence inter-établissements de recherche pour le développement, considérant l’intérêt grandissant de l’agroforesterie comme réponse aux défis majeurs auxquels sont confrontés les pays tropicaux (pauvreté, insécurité alimentaire, changement climatique, perte de biodiversité), a décidé de lancer un programme en agroforesterie tropicale. L’AIRD s’appuie pour cela sur deux de ses membres ayant une longue expérience dans le domaine : le Centre de coopération internationale de recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD ).

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