Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La coopération internationale agricole
7 février 2013

Le néocolonialisme agricole

 arton596_3c6aa David King, secrétaire général de la Fédération internationale des producteurs agricoles disait : « Si un investissement risque de détruire l'agriculture locale, il faut le refuser, mais s'il apporte de nouvelles technologies dont les producteurs bénéficient, sa venue peut être positive ». La participation des ingénieurs agronomes apportent un réel bénéfice aux pays en voie de développement ? N'est-ce pas plutôt une forme de néocolonialisme ? La plupart des ONG qui s'impliquent actuellement dans la coopération internationale agricole ont été crées au début des années 60, dans une période de décolonisation. Elles exprimaient la volonté de maintenir un lien de solidarité détaché du contexte politique des pays décolonisés.

 Le modèle agricole et alimentaire néolibéral donne la priorité au marché. Depuis des décennies, les pays industrialisés ont basé leur développement agricole sur l'augmentation de la productivité, la mécanisation, la concentration des exploitations. Cela a permis une baisse des prix mais le revers de la médaille n'est pas glorieux : la pollution environnementale, la disparition des paysans dans les campagnes, la danger pour la santé des consommateurs... Depuis une cinquantaine d'années, les critiques envers l'aide publique au développement se multiplient. C'est un instrument de domination des pays industrialisés sur les pays pauvres. Elle sert avant tout les intérêts des pays occidentaux et de leurs entreprises transnationales. Elle favorise la mainmise sur les ressources des pays en développement. Elle contribue à maintenir les pays pauvres dans une relation de dépendance envers l'Occident.

 La plupart des ONG qui s'occupent de la coopération internationale agricole sont financés par des donateurs qui cherchent plutôt à promouvoir leurs intérêts commerciaux. L'aide renvoie à un impératif moral de solidarité, de nature désintéressée et motivée par des préoccupations humanitaires, des valeurs démocratiques et une conscience écologique. Elle vise à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le respect des droits humains. Elle peut répondre à une certaine culpabilité et participer à la réparation d'une faute que représente l'exploitation coloniale. L'enjeu climatique a un impact majeur sur l'avenir du système d'aide publique au développement, qui trouve une nouvelle justification dans le réchauffement climatique. Il manque de « transparence » tant au niveau financier que ce qui a réellement motivé leurs différentes actions. La coopération internationale agricole ne doit pas devenir un marché de l'aide. C'est ce que revendique AVSF qui se soucie de la gestion transparente, elle a mis en place un dispositif de suivi et d'évaluation de l'impact de ses programmes. Il y a une contrôle annuel des comptes de l'association par les commissaires aux comptes du cabinet.

Publicité
Publicité
Commentaires
La coopération internationale agricole
Publicité
Archives
Publicité